Voici une histoire originale que j'ai découverte dans  les « Histoires d'humour de l'Histoire de France » de Guy Breton, Presses de la Cité, 1985.

Je ne puis résister au plaisir de la partager avec vous. Comme d'habitude, je l'ai réécrite à ma façon... of course !

 

Vous avez bien lu... Ce devait être un original ... Tout juste !

Né en 1818 à Fontenay-le-Comte, il fut professeur, député, inventeur, conspirateur, et pensionnaire d'un asile d'aliénés... Sa participation au complot de l'Hippodrome en 1853 le fera condamner à la déportation. Il rejoindra son frère à Jersey, médecin et ami de Victor Hugo. Il est amnistié en 1860 et rentre en France.

Déjà il avait manifesté, sinon une certaine aliénation mentale qui le touchera plus tard, du moins une certaine originalité qui fit de lui un inventeur fécond...

Il inventa une méthode de lecture en 15 leçons (que ne l'ai-je connue quand j'exerçais...) dont on ne dit pas si elle fut efficace... Il inventa aussi le mouvement perpétuel et travailla sur la transformation de Paris en port maritime et encore la création à Saumur d'un port fluvial sur le Thouet, relié à la Loire par un tunnel navigable... Vous n'avez pas entendu parler de ces projets originaux... Non bien sûr...

Son invention la plus importante (la plus farfelue serait plus juste...) est la télégraphie par « escargots sympathiques »... appelée encore et plus simplement... la boussole pasilalinique sympathique... J'explique.

Deux escargots élevés ensemble arriveraient à développer des mouvements parfaitement synchrones, si bien que si l'on plaçait l'un sur un damier couvert de lettres, l'autre allait se poser sur la même case d'un damier semblable, fût-il à l'autre bout du monde...

Ainsi, quand on partait en voyage, on emmenait un escargot dans son bagage... Il fallait simplement que le correspondant resté sur place possédât le « frère » du dit gastéropode. Il suffisait donc que l'un des deux personnages plaçât son escargot sur une case pour que l'autre se positionne sur la case équivalente... Vous pigez ?

Lors de la guerre de 1870, il préconisa de lâcher les lions et tigres du jardin d'Acclimatation sur les Prussiens. A ceux qui lui rétorquaient que les fauves se jetteraient indifféremment sur tous les militaires, Français ou Prussiens, il répondait dignement (et sérieusement...)

-Mais non, voyons... puisque ce sont des lions français !

Il devient membre de la Commune. Arrêté après la « Semaine sanglante », ses propos incohérents lui évitèrent la mort mais le condamnèrent à l'asile de Charenton.

Il mourra en 1897.

 

 Allez, à plus...

 

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