Un peu de politesse s'il vous plait !
Roulant l'autre jour dans ma petite auto, j'écoutais à la radio du bord... un peu de musique classique pour me changer les idées de cette circulation exubérante. Le titre était quelque chose comme « Le one-step du Massif Central » d'un certain Borodine... interprété par l'orchestre de chambre de la radio kalmouke... Comment cela, cette œuvre n'existe pas ?... Vous prétendez que le titre exact est « Dans les steppes de l'Asie centrale » ? Si ça vous fait plaisir... De toutes façons moi j'écoute, je ne prends pas de notes... Hier j'écoutais « L'ouverture du canif du bat' d'Af' »... Encore une erreur... Eh bien, trouvez donc le titre exact puisque vous êtes si malin, et envoyez-le moi ! Et dites-moi par la même occasion qui en est l'auteur... Je vous donne un détail : c'est un Normand...
Bref ! Je disais donc que je roulais paisiblement dans mon automobile. J'allais sortir de la ville, la circulation était moins dense. Soudain, débouchant d'un parking, une voiture surgit et faillit m'emboutir. Je l'évitai adroitement, ayant pris des cours près d'un toréador en retraite qui m'avait appris l'art de l'esquive. Je m'arrêtai un peu plus loin, mon agresseur potentiel en fit autant. Je n'avais aucune intention de lui faire de vifs reproches, cela n'aurait servi à rien. Nous avions évité l'accident, c'était l'essentiel. Et l'essentiel, c'est le principal, n'est-il point vrai ?
Mais lui avait des intentions nettement belliqueuses. Il était pourtant en tort puisqu'il sortait d'un parking privé... Un mauvais rictus lui déformant la bouche, il me lança d'une voix peu amène :
-Alors, Ducon, on ne peut pas faire attention ?
Je le considérai calmement et répondis d'une voix posée :
-Mais dites donc, vous pourriez être poli, au moins !
-Comment ça, poli... s'étrangla-t-il...
-Eh bien, oui. Vous pourriez dire au moins : « Monsieur Ducon » !
Ah mais !
(A plus...)