Reprises de mes activités "blogueuses"... J'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyés...

 

Voici une histoire que j’ai retrouvée sur un vieux grimoire enfermé dans une vieille malle poussiéreuse et couverte de toiles d’araignées. Je l’ai traduite…..avec beaucoup de mal. Certains noms sont restés illisibles. J’ai dû compléter comme j’ai pu… Je vous la livre in extenso.

 

 Les chasses du Marquis de K. (Kergadiou ? Kerbuzulic ?…) étaient réputées. Aucun des seigneurs des alentours, et même de plus loin parfois, n'aurait manqué ces grandes réunions automnales. Le gibier était fort abondant, et surtout, la table excellente. Le marquis savait recevoir ses hôtes.

Ce jour-là donc, après une journée passée à courir les bois, alors que les manants avaient battu les halliers pour y débusquer le gibier, les seigneurs et leurs gentes dames se pressaient dans la grande salle, autour d'une table richement garnie. Le vin aidant, les conversations allaient bon train. On parla de la chasse évidemment, et la discussion glissa vers les plaisirs de la table. Maintes recettes, toutes aussi originales les unes que les autres, furent évoquées. C'est alors qu'un jeune vicomte de P. (Penthièvre ? Poher ?) qui n'avait pas encore parlé, sans doute car il se trouvait en bout de table, n’étant que vicomte dans une assemblée où le moins titré était marquis, laissa tomber doctement :

- Tout cela ne vaut pas l'anchois tel que mes gens le préparent.

Le silence se fit et les regards se tournèrent vers lui avec curiosité. Que voulait ce jeune freluquet, simple vicomte, qui se permettait d’interrompre les grandes personnes ? Qui a donc bien pu l’inviter ? se demanda le marquis de K. ?….Mais puisqu’il était son invité, il lui fallait faire bonne figure. Il se redressa un peu, lissa sa fine moustache et laissa tomber dédaigneusement :

- L'anchois ? ...... Que diable nous parlez-vous d'anchois !

- Eh oui, l'anchois ! persista notre vicomte. Mais laissez-moi vous narrer la chose. Permettez que je m’installe mieux ?…

Il se leva et alla s’asseoir au centre de la table, poussant légèrement le duc de B. (Brasparts ? Begantruc ?) et continua le plus naturellement du monde.

- Vous prenez une olive bien mûre, vous ôtez le noyau et y introduisez l'anchois. Attention, suivez bien. Vous placez l'olive dans un étourneau, l'étourneau dans une perdrix, la perdrix dans un coq de bruyère, le coq de bruyère dans une dinde, la dinde dans un daguet. Vous embrochez le tout et vous faites rôtir au feu de bois.

Devant l'air ahuri de ses compagnons, le jeune vicomte ajouta, après quelques instants de silence :

- Les vrais gourmets, dont je fais partie, ne mangent que l'anchois.

- Mais......fit un convive, et le reste ?....... Qu'en faites-vous ?

- Voyons !….répondit le vicomte offusqué, à la cuisine.....pour nos gens....... ”

 

(à plus...)

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