Nous sommes dans les années 1960. Les élections législatives doivent se dérouler dans quelques semaines et les candidats battent la campagne pour convaincre les électeurs de voter pour eux.

le candidat d'un parti dont je tairai le nom pour ne pas influencer les électeurs... arrive dans une petite commune de ce qu'il est convenu d'appeler la France profonde (sans que personne ne sache exactement où la situer...) pour débiter son boniment. Comme les visiteurs sont rares dans cette commune habituellement oubliée, nombreux sont ceux qui ont tenu à faire le déplacement pour entendre et peut-être écouter un candidat venu de la ville... Car il faut bien faire la différence entre ces deux verbes : on entend le bruit des poubelles que les éboueurs ramassent le matin à 6 heures alors qu'on dort encore d'un bon sommeil réparateur... mais on écoute la 5è symphonie de Beethoven... ou une autre musique à votre convenance... 

La réunion a lieu sous le préau de l'école, bien qu'il ne pleuve pas... Le candidat est assisté de quelques conseillers dont le nombre est destiné à impressionner plus qu'à convaincre...

A la fin de son discours, il lance :

- Et croyez bien, chers électeurs, et je vous le dis du fond du coeur, n'hésitez pas à me rencontrer : mon appui vous sera toujours acquéri ! 

En entendant cette utilisation incorecte d'un verbe difficile à conjuguer certes, mais que tous se doivent de connaître... l'un de ses proches conseillers placé derrière lui lui glisse à l'oreille :

- Acquis ! Acquis ! 

Se retournant, le candidat répond :

- A qui ?

Puis s'adressant à l'assistance, ponctuant ses mots d'un geste large :

-Mais à tout le monde bien sûr !...

 

Je vous laisse sur ces fortes paroles...
Allez, à plus !


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